Avec plus de 750 millions d’unités consommés par an en France, le sandwich est résolument entré dans les habitudes alimentaires. Et d’après les spécialistes, qui citent volontiers les quelques sept milliards de sandwiches avalés annuellement par les Anglais, on est encore loin de la saturation. Cette aubaine a donc de quoi inspirer les professionnels. Chacun souhaite se positionner au plus vite pour devenir incontournable. La profusion de l’offre a d’ailleurs permis à la filière industrielle de faire un bond en avant, même si les circuits traditionnels (boulangeries, bars...) restent encore majoritaires avec 75 % en 2001. Mais comme nous l’avons déjà vu, cette part s’érode inexorablement. Depuis cinq ans, les différents intervenants industriels se sont donc lancés dans une véritable course à l’investissement. Objectif : disposer d’ateliers dédiés à la fabrication de sandwiches afin d’assurer une réactivité, optimiser la qualité des produits, maîtriser la logistique. Plusieurs stratégies sont déployées. Certains intègrent la fabrication du pain dans leurs usines, d’autres font appels à la sous-traitance. Les uns misent sur la GMS (Grandes et Moyennes Surfaces, la grande distribution en générale) pour pénétrer le marché et s’imposer, les autres concentrent leurs efforts sur la RHF (Restauration Hors Foyer). Mais qu’elles sont ces entreprises qui ont le vent en poupe ?

Le leader historique..

Daunat s’est lancé dès 1995 dans le circuit GMS. Il y caracole en tête des ventes avec 42 % de part de marché. L’entreprise s’est d’abord fait connaître dans les stations services sur le réseau autoroutier avec sa marque « Bistro’Vite ».

Aujourd’hui, la répartition de ses ventes est de 40 % en GMS et 60 % en RHF. Pour faire face à la demande, l’entreprise à inaugurer une usine de 12 000 m2 à Guingamp en 1997 et un autre site de 14 000 m2 à Sevrey en 1999. Au total, la capacité de production avoisine les cents millions d’unités. La société a également construit une usine pour la fabrication de pain de mie, « Pain Concept », aux Herbiers. La société mise ainsi sont ses nombreux atouts : capacité de production importante, positionnement logistique équilibré, savoir-faire dans les différentes facettes du métier (assemblage et boulangerie), intégration de la fabrication du pain permettant une maîtrise de la qualité.

Daunat entend également conservé son leadership grâce à sa capacité d’innovation. En 1999, l’entreprise a été la première a imposer ses sandwiches à la baguette viennoise. Ce type de sandwich connaît depuis le plus fort taux de croissance en GMS. En 2001, Daunat récidive avec ses « Campagnes », composés de pain rustique à la mie alvéolée. Et cette année, vous découvrez actuellement ses sandwiches à base de baguette de type campagne. Le leader est sûr de ses forces et compte bien conserver sa suprématie mais la concurrence se fait de plus en plus agressive.

...Le challenger..

Face à Daunat, l’intervenant le plus offensif est sans aucun doute Sodebo. La société se concentre sur le marché de la GMS où elle est seconde avec 21 % de part de marché. Seulement trois ans après avoir lancé son premier sandwich (mai 1999), Sodebo, déjà numéro un de la pizza fraîche au rayon Libre Service, vise la première marche du podium. Pour cela, une usine de 12 000 m², baptisée Goodwich, a été inaugurée à l’automne dernier. Y sont réalisés la fabrication du pain et l’assemblage. Fidèle à sa stratégie de concentration, Sodebo a implanté son usine à côté des autres unités à Saint-Georges de Montaigu. Une extension de 3 000 m2 est déjà prévue courant d’année. L’outil industriel en place, la stratégie marketing est très claire : le sandwich est une déclinaison du savoir-faire de la marque « Sodebo » dans les produits traiteurs. Et la politique commerciale qui en découle est d’une logique inébranlable : s’appuyer sur une marque forte pour s’imposer d’abord sur les linéaires de GMS avant d’investir d’autres circuits.

L’entreprise vendéenne propose déjà une gamme de 29 références avec cinq pains différents. La dernière innovation est la gamme « Gourmanpains » au pain polaire, au pain pita et wrap dans lesquels la garniture est entourée de fines galettes de blé mexicain.

Mais Sodebo n’est pas le seul à courir après cette première place.

...L’outsider offensif..

Le troisième intervenant du secteur, La Toque Angevine, n’entend pas se laisser distancer et prépare sa riposte. Une extension de 3 300 m2 est ainsi prévue sur le site de Segré afin de disposer d’ateliers entièrement dédiés aux sandwiches. La société, contrairement à ses deux concurrents, a choisi de faire appel à la sous-traitance pour la fabrication de ses pains. Cette option doit, selon elle, lui permettre d’avantage de réactivité et de souplesse. Ces ventes se répartissent à 80 % en GMS et 20 % en RHF.

Les efforts se portent actuellement sur le renforcement de la présence en RHF. Deux nouvelles gammes sont ainsi récemment sorties : des sandwiches clubs XL et des sandwiches viennois. La GMS n’est pas pour autant oubliée sandwich fromage et un puisque La Toque Angevine brownie. Si La Toque propose aussi un « Menu » Angevine est partit à la rassemblant dans un même poursuite des deux premiers, étui un sandwich avec elle doit se méfier du dernier produit carné, un mini- concurrent de ce carré d’as.

...Le petit aux dents longues..

En quittant le site enclavé du Kremlin Bicêtre pour une usine flambant neuve dans l’Essonne, Entr’acte veut se donner les moyens de poursuivre son développement. La société va ainsi doubler sa capacité de production au cours de l’année. Ce nouveau site de Courcouronnes réalise l’assemblage des sandwiches. Comme La Toque Angevine, la société a choisi la sous-traitance pour la fabrication de ses pains. Entr’acte réalise 65 % de ses ventes en GMS et 35 % en RHF, et ne souhaite pas privilégier l’un des deux circuits au détriment de l’autre. La société est également liée à Casino pour la fabrication de produits à la marque de l’enseigne. Cette voie de sous-traitance pour des marques « partenaires » est un axe de développement majeure pour l’entreprise.

Entracte développe une large gamme de produits avec plus de 70 références. Ses dernières nouveautés sont les « Repas complets » et les « 100 % saveurs » qui privilégient une garniture très fournie. Autre nouveauté originale : des sandwiches roulés composés d’une galette à base d’épinard et de tomate. Forts de leur puissance industrielle, la bande des quatre ont bon espoir de s’imposer, mais ils ne sont pas les seuls à se positionner sur ce fructueux marché.

...Et les autres

Les sociétés Crudi , Speedwich, ou Le Kiosque à Sandwiches (du groupe Sofrapain), entendent bien tirer bénéfice, à leur échelle, du boom du sandwich. Chacun de ces fabricants a choisi un positionnement spécifique. Le Kiosque à Sandwiches mise sur des produits ultra-frais à la DLC très courte (4 à 6 jours).

Crudi met en avant sa culture de sous-traitance et sa capacité d’innovation et d’animation des ventes. D’autres y ont déjà laissés des plumes. La société Magdis est actuellement en redressement judiciaire et cherche un repreneur. La judiciaire. Y a-t-il donc de Société albigeoise de la place pour tout le monde panification (groupe Green sur ce marché pourtant Core) est en liquidation prometteur ?

Compétitivité et qualité

En fait, comme pour le critères feront la diffésecteur pizza rence. La compétitivité fraîche il y a quelques des entreprises sur leurs années, coûts de fabrication et de la seuls deux de logistique, et leur capacité à innover et répondre aux attentes des consommateurs avec des produits de qualité. Car, à priori, si les intervenants savent sortir du fameux créneau du club classique, la marge de progression du secteur est considérable.

Côté Internet, sur les quatre sociétés principales citées, je n’ai trouvé que le site “officiel” de la société Sodebo. En plus, le site n’est pas fantastique. Ils ont des progrès à faire à ce niveau, c’est certain ! Pour les autres, en faisdant une recherche, vous trouvererz par contre de nombreux articles de jopurnaux...

Voilà, entre hamburger et sandwich, c’est à vous de choisir. Mais dans votre réflexion, n’oubliez pas que le bon vieux sandwich baguette jambon-beurre ou rillettes, s’il résiste encore, a bien vieilli face aux nouveautés du marché. L’heure des vacances est propice aux sandwiches, sur les plages, en randonnées, ou tout simplement à la pose du midi, sur la pelouse, pour ceux qui travaillent.

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