Santé publique

En finir avec la douleur
« La douleur n’est pas une fatalité ! », affirmait-on, lors de la campagne antidouleur, en 1998. Certes, depuis quelques années, elle est mieux prise en charge, et de nombreuses équipes de recherche tentent d’en améliorer les traitements. Mais sommes-nous arrivés au bout du tunnel ?
Virus entériques Une préoccupation émergente
La virologie est, sans conteste, le parent pauvre de la recherche en microbiologie alimentaire. Très peu enseignée, cette discipline s’adresse, pour l’essentiel, au domaine médical. Pourtant, le mode de transmission fécoorale des virus entériques implique aussi l’alimentation, même si l’eau et les contacts interhumains en sont les principaux vecteurs. Les problèmes intestinaux que nous connaissons tous un jour ou l’autre ne sont pas à négliger. Les toxi-infections alimentaires d’origine virale n’engendrent, pour la plupart des cas, que des troubles mineurs (diarrhée), mais certaines peuvent avoir des incidences plus lourdes (hépatites A et E). Pour le moment, aucune réglementation n’impose la recherche des virus dans les plans de contrôle HACCP (Hazard Analysis Critical Control Point). À l’exception du règlement 2073/2005 qui prévoit qu’il conviendrait d’appliquer des critères pour les mollusques bivalves si une méthode de contrôle le permet, rien n’oblige les industriels à détecter les virus entériques. La médiatisation de la grippe H1N1 (non entérique) rappelle à tous les grandes capacités d’évolution de ces microorganismes. Il est peut-être temps de prendre ce risque en compte.
Diabète L’état d’urgence
Toutes les dix secondes dans le monde, un individu meurt des complications du diabète et deux nouveaux cas sont diagnostiqués. En vingt ans, le nombre de malades a explosé, passant de 35 millions en 1985 à plus de 250 millions aujourd’hui, hissant cette affection due à une trop forte présence de sucre dans le sang à la quatrième cause de mortalité dans les pays développés. Et les perspectives font froid dans le dos : près de 435 millions de malades en 2030, dont 80 % dans les pays en voie de développement. Une situation d’ autant plus alarmante que cette inflation va s’accompagner d’une hausse du nombre des complications graves inhérentes à la maladie : accidents cardiovasculaires, cécité, amputations, insuffisance rénale... Le diabète représente déjà la cause de cécité dans les pays développés.
Un gène identifié pour la migraine
La migraine est le plus commun des troubles neurologiques et la cause la plus fréquente des maux de tête épisodiques. La migraine affecte environ 15 % de la population, soit environ 41 millions d’européens. Son coût pour la collectivité est estimé à 27 milliards d’euros par an, en Europe. Bien que la composante génétique des migraines soit bien établie, notamment par des études sur des jumeaux et des familles, aucun gène n’avait pu être relié à la sensibilité à la migraine en raison de la variabilité des symptômes. Ceux-ci vont de douleurs dans les tempes, qui se manifestent souvent d’un seul côté, à une sensibilité aiguë au bruit et à la lumière. Ils peuvent être accompagnés de troubles gastro-intestinaux de type nausées et vomissements.